FAQ (en cours de construction)

Cette rubrique recense des réponses aux questions fréquemment posées par les visiteurs et usagers du portail REFMAR. 

Pour une recherche plus facile, les questions ont été réparties en thèmes :

  • le fonctionnement du portail REFMAR ;
  • la marégraphie.

La liste n'est pas exhaustive et sera régulièrement enrichie.

D'autres réponses aux questions fréquemment posées sont également recensées sur les pages du SHOM consacrées à la marée ainsi que dans l'aide en ligne du site data.shom.fr

Fonctionnement du portail REFMAR

Données et métadonnées

Le site refmar.shom.fr ne donne pas accès directement aux données de hauteurs d'eau observées (passées, présentes ou prédites) le site data.shom.fr est utilisé pour la mise à disposition des données par visualisation textuelle, graphique, interrogation ou téléchargement.

Le présent site Internet regroupe les services de la coordination, à savoir :

  • la diffusion de nombreuses informations sur les observations marégraphiques ;
  • les recommandations pour l'acquisition, la qualification et la transmission des données ;
  • la promotion des observations analogiques du niveau marin non numérisées tels que les marégammes ou les registres papiers ;
  • les actualités relatives à la marégraphie ;
  • les applications s'appuyant sur les mesures des hauteurs d'eau ;

Ces informations comme les photographies, sources des données ou contacts liés à la marégraphie sont souvent appelées métadonnées ou données éditoriales.

Données sur data.shom.fr

Données REFMAR et partenaires

Des informations comme la liste des marégraphes présents sur data.shom.fr et l'état de chaque marégraphe sont récupérées régulièrement ce qui permet d'avoir des pages actualisées. 

Pour d'autres informations, REFMAR a de nombreuses sources d'informations et partenaires indépendants, des écarts sur les équipements de sites, les partenaires ou l'avancement des projets peuvent donc être constatés. N'hésitez pas à utiliser le formulaire de contact pour faire part de vos remarques.

Marégraphie

Le terme de marégraphe a été introduit par R. Chazallon (1802-1872), ingénieur hydrographe français, qui mit au point le premier appareil en France, en 1843. Il vient du latin 'mare' (mer) et du grec 'graphein' (dessiner, écrire). Il ne s'agit pas d'un instrument qui mesure la marée mais le niveau de la mer, dont la marée n'est qu'un des phénomènes qui fait varier ce niveau.

Exemple de marégraphe : le marégraphe totalisateur de Marseille, classé au titre des monuments historiques

Un observatoire de hauteurs d'eau se compose classiquement : d'une échelle de marée, élément essentiel car c'est la seule source de mesure directe ; d'un marégraphe numérique qui comprend un capteur (classiquement un capteur de pression et/ou un radar) pour l'acquisition des données, d'une centrale d'acquisition pour le traitement et l'archivage, et, le cas échéant, d'un système de transmission des données via la VHF, le réseau Internet, une balise satellite ; et enfin des repères pérennes aux alentours, pour le rattachement aux références verticales.

Descriptif d'un observatoire marégraphique répondant aux normes internationales définies par le programme mondial GLOSS est proposé avec une photo de l'observatoire marégraphique de Nuku Hiva (îles Marquises). Extrait du calendrier REFMAR, Juin 2013.

Le contrôle du bon fonctionnement d'un marégraphe s'effectue lors des grands coefficients de marée en comparant les hauteurs mesurées par l'appareil avec des lectures directes de hauteurs d'eau réalisées à l'aide d'une échelle de marée ou avec des mesures de tirants d'air depuis un repère de marée à l'aide d'une sonde lumineuse. A défaut de pouvoir effectuer les lectures durant un cycle de marée complet (test de Van de Casteele), les séries de mesures (toutes les 15 secondes sur 120 secondes) doivent être faites impérativement :

  • dans un premier temps aux alentours d'une pleine mer ;
  • dans un deuxième temps aux alentours d'une basse mer, pas forcément consécutive.

Pour ces opérations de contrôle, le calage en temps est primordial. Il faut donc utiliser une montre à l'heure (contrôlée par l'horloge parlante, l'heure GPS ou le top horaire de certaines radios).

Principe de contrôle du bon fonctionnement d'un marégraphe à l'aide d'une échelle de marée et/où d'une sonde lumineuse  (Cliquer sur la figure pour l'agrandir)

De quand datent les premières observations marégraphiques en France ?

Les premières observations systématiques du niveau de la mer sont françaises : elles sont l'oeuvre des astronomes Picard et de La Hire, en 1679, à Brest, en marge de la première restitution cartographique précise du royaume de France commanditée par Louis XIV.

Le premier marégraphe à flotteur déployé en France est l'oeuvre de l'ingénieur hydrographe Chazallon. Il a été installé à Toulon en 1844. Au début des années 1860, neuf observatoires marégraphiques équipaient les ports du Havre, de Cherbourg, de Saint-Servan (Saint-Malo), Brest, Saint-Nazaire, Rochefort, Fort-Enet (ultérieurement transféré sur le Fort-Boyard), La Rochelle (ultérieurement transféré à Socoa - Saint-Jean-de-Luz) et Toulon.

Questions techniques

Le décalage irrégulier, mais voisin des 50 minutes par jour, de l'heure de la marée vient du fait que, pendant que l'observateur fait une rotation complète de 24h00 autour de l'axe de rotation de la Terre, la Lune a, de son côté, elle-même progressé sur son orbite dans le même sens. Il faut alors attendre que la Terre tourne sur elle-même d'encore 12,5° environ pour que l'observateur "rattrape" la Lune, ce qui dure 50 minutes. Ainsi l'observateur est de nouveau directement au dessous de la Lune après 24 heures et 50 minutes. 

 

Origine du décalage irrégulier de la marée (cliquer sur l'illustration pour l'agrandir)

Origine du décalage irrégulier de la marée

Les prédictions de marée sont calculés à l'aide de la méthode harmonique qui se base sur la représentation de la marée sous la forme d'une somme de 143 composantes périodiques. Cette connaissance précise de la marée, permet d'élaborer des prédictions dans toutes les régions du monde et quelque soit le type de marée : semi-diurne, semi-diurne à inégalité diurne, mixte, diurne. Ces prédictions sont calculées avec une précision de quelques centimètres pour les hauteurs et quelques minutes pour les heures. Il peut néanmoins exister des différences entre la hauteur d'eau réelle et les prédictions en raison notamment des variations du niveau de la mer dûes aux perturbations atmosphériques. Dans les zones sous juridiction française, l'organisme de référence dans le domaine du calcul et de la prédiction des marées est le SHOM.

 

Couverture géographique des annuaires des marées du SHOM avec en rouge les prédictions fournies dans le tome 1 et en vert les prédictions fournies dans le tome 2

 

Les prédictions proposées sur REFMAR sont les mêmes que celles diffusées sur les produits de marée du SHOM. Néanmoins, les prédictions fournies par ce site ne remplacent pas celles des documents officiels , seules admises en cas d'écarts constatés. En outre, certains ports, dont la prédiction nécessite une méthode particulière ne sont pas encore visualisables sur REFMAR.

La surcote / décote instantanée est la différence, à un instant t, entre la hauteur d'eau observée et la hauteur d'eau prédite. Il s'agit d'une surcote quand cette différence est positive, décote quand elle est négative. La surcote / décote a principalement une origine météorologique : elle est générée, lors du passage de dépressions ou d'anticyclones, par les variations de pression atmosphérique et par les vents. Elle peut avoir également d'autres origines : vagues, seiches, tsunamis…

 

Qu'est-ce que la surcote de pleine mer ?

La surcote de pleine mer est la différence entre la hauteur de pleine mer observée et la hauteur de pleine mer prédite (marée astronomique), les instants d'occurrence de ces deux niveaux pouvant être décalés dans le temps. De même, la décote de basse mer est la différence entre la hauteur de basse mer observée et la hauteur de basse mer prédite.

Illustration de la surcote de pleine mer et de la décote de basse mer

Quels sont les facteurs à l'origine des surcotes - décotes ?

Trois principaux processus sont à l'origine des surcotes - décotes. le passage d'une tempête, Il s'agit de :

  • la houle où les vagues contribuent à augmenter (surcote) ou diminuer (décote) la hauteur d'eau ;
  • le vent qui exerce des frottements à la surface de l'eau, ce qui génère une modification des courants et du niveau de la mer (accumulation d'eau à l'approche du littoral) ;
  • les variations de la pression atmosphérique. Le poids de l'air décroît alors à la surface de la mer et, mécaniquement, le niveau de la mer monte. Une diminution de la pression atmosphérique d'un hectopascal (hPa) équivaut approximativement à une élévation d'un centimètre de la hauteur d'eau. Inversement, une augmentation de la pression atmosphérique d'un hPa équivaut approximativement à une diminution d'un centimètre de la hauteur d'eau.

Exemple : Une dépression de 983 hPa (soit une différence de 30 hPa par rapport à la pression atmosphérique moyenne  au niveau de la mer de 1013 hPa) génère une surélévation d'environ 30 cm. Inversement, un anticyclone de 1030 hPa génère une décote d'environ 17 cm.

 

Visualisation des surcotes - décotes sur REFMAR

Les courbes de surcotes - décotes sont visibles sur les pages des stations sur le graphique dédié. Les surcotes - décotes sont le résultat de la différence entre les observations du niveau de la mer et les hauteurs prédites au même temps (observation-prediction).